Quatrième de couverture
Nuit de tempête en mer du Nord. Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose Kirsten Nigaard sur la plate-forme pétrolière.
L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base offshore. Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos
Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de Martin Servaz. L’absent s’appelle Julian Hirtmann, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant. Au dos, juste un prénom : Gustav.
Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.
Mon avis
Ce roman est en quelques sorte une suite “sans vraiment l’être” de la trilogie qui met en scène Martin Servaz.
“Glacé” qui signe le début des enquêtes de Martin Servaz. Porté par l’atmosphère menaçante des Pyrénées enneigées et son héros attachant, un peu cabossé par la vie et un brin misanthrope. Son adaptation en série télévisée par Gaumont Télévision a été diffusée en France en 2017 sur M6.
Le succès de ses romans suivants, “Le Cercle” (2012) et “N’éteins pas la lumière” (2014), qui mettent à nouveau en scène Martin Servaz, fait de Bernard Minier un auteur incontournable du polar français. En 2015, il accorde un peu de répit à son héros et publie un thriller indépendant, “Une putain d’histoire”. ( Vous pouvez lire ma chronique ICI ). En 2017, Martin Servaz reprend du service avec l’angoissant “Nuit”.
40 ans, inspecteur de police judiciaire dans le Sud-Ouest, divorcé, solitaire, un brin misanthrope, père d’une jeune fille un brin rebelle, perfectionniste, ami de la littérature, habité par un sens de sa mission obsessionnel jusqu’au malsain, Martin Servaz se retrouve mêlé à une histoire de meurtres qui apparait en Norvège. Des indices retrouvés sur une plate forme pétrolière, ramène l’enquêtrice Kristen Nigaard de la police norvégienne à faire le déplacement jusque dans le sud de la France.
L’auteur nous met dans l’ambiance dès les premières pages: pluie, nuit, froid, pleine mer, loin de tout… on reconnaît bien la patte de Bernard Minier.
Minier est un auteur de polars d’atmosphère, ne comptez pas sur lui pour déverser des litres de sang, Minier fait dans l’ambiance, dans les sons, dans les paysages et dans les huis clos angoissants.
C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai dévoré ces 4 premiers thrillers. Cependant ici, le niveau baisse d’un cran, ce qui est bien dommage. Certes Martin Servaz est à nouveau confronté à Julian Hirtmann, tueur acharné qui semble prendre un malin plaisir à torturer psychologiquement notre inspecteur mais il manque cette petite touche qui tient le lecteur en haleine.
Pourtant tous les éléments sont là: meurtres, descriptions des plus angoissantes, dérives de l’homme pour le malsain…
Bernard Minier nous livre un Martin Servaz beaucoup plus sombre, plus déchiré, plus cabossé où plus rien ne lui fait peur, même face à la mort il ne cille pas.
Attention, l’histoire est bien ficelée, le décor est planté, le jeu de piste nous tient en haleine tout le long. Nous sommes curieux de savoir comment va se terminer le duo Servaz/Hirtmann…. duo qui a quand même débuté avec le premier livre de la trilogie.
Cependant, je suis restée sur ma fin. L’auteur a mis la barre très haute avec son premier roman “Glacé”. C’est dans ce volet qu’a lieu la première rencontre entre notre inspecteur et le tueur psychopathe. Du coup, face à cette référence on ne peut pas dire que ce livre soit à la hauteur. J’avoue avoir un sentiment assez mitigé…. mais cela ne m’empêchera pas de lire le prochain thriller de Minier, car avouons-le c’est un très bon écrivain.
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