J’ai toujours cette fâcheuse habitude de prendre le train en marche, je n’aime pas me précipiter en librairie dès la sortie d’un livre. J’attends toujours de lire les première critiques. Sauf qu’ici j’ai attendu très longtemps! Un peu trop peut être.
After est un best seller d’Anna Todd qui a vu le jour sur Wattpad, un site social d’accès libre créé par Allen Lau et Ivan Yuen, où les usagers inscrits peuvent écrire et partager gratuitement récits, poèmes, fanfictions, romans fantastique, amoureux, policier et articles en tout genre, en les rendant accessibles en ligne ou sur une application mobile avec la possibilité de lecture hors connexion. La plupart des contributions adoptent la forme du roman-feuilleton, avec de courts chapitres d’environ deux mille mots.
Quatrième de couverture
Tessa est une jeune fille ambitieuse, volontaire, réservée. Elle contrôle sa vie. Son petit ami Noah est le gendre idéal. Celui que sa mère adore, celui qui ne fera pas de vagues. Son avenir est tout tracé : de belles études, un bon job à la clé, un mariage heureux… Mais ça, c’était avant qu’il ne ne la bouscule dans le dortoir. Lui, c’est Hardin, bad boy, sexy, tatoué, piercé, avec un ” p… d’accent anglais ! “ Il est grossier, provocateur et cruel, bref, il est le type le plus détestable que Tessa ait jamais croisé. Et pourtant, le jour où elle se retrouve seule avec lui, elle perd tout contrôle… Cet homme ingérable, au caractère sombre, la repousse sans cesse, mais il fait naître en elle une passion sans limites. Une passion qui, contre toute attente, semble réciproque… Initiation, sexe, jalousie, mensonges, entre Tessa et Hardin est-ce une histoire destructrice ou un amour absolu ? L’écriture rythmée d’Anna Todd rendra accros tous ses lecteurs.
Mon avis
C’est l’histoire de Tessa Young, une jeune fille réservée et très studieuse dont l’avenir semble tout tracé. Après l’université, elle veut travailler dans le monde de l’édition. Elle intègre l’Université dans l’État de Washington. C’est là qu’elle partage sa chambre avec Steph, sa colocataire, une jeune fille aux cheveux roses et au look punk.
Tessa a un petit ami, Noah, une mère autoritaire et directive. C’est le genre de fille timide, qui a du mal à exprimer ses émotions. Mais c’était sans compter l’arrivée d’Hardin Scott, l’archétype même du bad boy qui va balayer d’un revers de main tous ses principes et ses certitudes.
Hardin est le genre de garçon à éviter. Grand brun aux yeux verts, avec cet accent “so british”, il est terriblement sexy et il en joue. Tatoué, cynique, sarcastique, vulgaire, torturé, il aime changer de filles très souvent, une par jour si possible. Hardin n’est ni fréquentable, ni prévenant, ni empathique. Pourtant après leur première rencontre, rien ne sera plus jamais comme avant. Entre mensonges, jalousie, larmes, sexe…c’est un peu le jeu du “Je t’aime moi non plus”.
Sans vous spoiler, je peux vous dire que tout débute autour d’un jeu complètement puéril mais avec lequel nous avons tous joué: “action ou vérité”. Tessa, la jeune vierge naïve, va devoir répondre à certaines questions et après quelques verres de vodka, se retrouve complètement ivre.
Premières cuites, premières expériences sexuels, premier grand amour, Anna Todd sait manier les mots. Elle nous livre sa version “ado” de 50 nuances de Grey: la vierge effarouchée et le bad boy terriblement sexy.
La lecture est très rythmée avec des chapitres très courts. N’oublions pas qu’au départ ce fut une histoire publiée sur Whattpad. L’histoire a été téléchargée plus d’un milliard de fois. Le succès est phénoménal. Dès lors, After a attiré l’attention des plus jeunes, comme des plus âgés. L’auteure signe un important contrat avec l’éditeur américain Simon & Schuster. Grâce au grand succès que connaît l’histoire, elle aura, par la suite, droit à une édition papier en quatre livres (et cinq en version française). Le premier tome est sorti aux États-Unis le 21 octobre 2014 et est très vite devenu le best-seller de l’année.
Cette fanfiction est un mélange de chick lit ( qui désigne des romans et comédies sentimentales écrits par des femmes à destination du public féminin ) et de romantisme.
Le premier tome est écrit selon le point de vue de Tessa donc l’origine du comportement d’Hardin, ses accès de colère et ses changements d’humeur si inattendus, sont un mystère pour le lecteur. On ne comprend pas ce qui déclenche tant de haine. Il faut attendre le second tome, pour en savoir plus car l’auteure va alterner entre le point de vue d’Hardin et celui de Tessa. C’est là que j’ai commencé à apprécier le personnage du bad boy déchiré. Je le préfère largement à notre héroïne. Son sarcasme m’a fait énormément sourire. Hardin Scott cache des blessures bien plus profondes: une enfance pauvre en Angleterre, un père alcoolique, une mère qui se plonge dans le travail afin de fuir le foyer familial, le divorce de ses parents, l’abandon de son père, la drogue, l’alcool, les jeux humiliants envers les filles….Une adolescence sans figure paternel où les mauvaises fréquentations sont monnaie courante. Hardin a connu le pire lorsque sa mère décide de l’envoyer chez son père qui vit désormais aux États Unis et qui en a fini avec son passé d’alcoolique. C’est un élève brillant en littérature anglaise, qui aime les grands classiques et l’écriture, mais qui ne se tue pas à la tâche. Son roman préféré ” Orgueil et préjugés” ( mais tiens donc )! Bref Hardin on l’aime ou on le déteste. C’est blanc ou noir, aucune nuance de gris.
Mon ressenti lorsque j’ai lu cette saga? car oui j’ai aligné les 5 tomes d’affilé, je voulais absolument savoir comment ça se terminait. Mon avis est plutôt mitigé. Passons sur le fait que l’héroïne frise bien trop souvent l’hystérie. Passons sur le fait qu’il y a trop de passages répétitifs, comme si Tessa et Hardin aimaient répéter encore et encore les mêmes erreurs, un peu maso ces deux là. Passons le fait qu’il y a beaucoup trop de scènes érotiques ( c’est le but premier de ce genre de roman me direz-vous). Mais ce qui m’a déçu par dessus tout c’est la fin. Oui je suis arrivée à la fin de l’histoire et là ce fut le drame! J’ai dû aligner 5 romans pour une fin aussi catastrophique! Alors je ne sais pas si l’auteure était en manque d’inspiration, en manque de temps, en manque de pages, en manque de stylos, en panne d’ordi ou en manque de “je-ne-sais-quoi-encore” mais on ne peut pas écrire 5 romans et nous pondre une fin pareille. C’est juste inconcevable. J’me suis sentie flouer. Tout au long des 5 romans, on voit très bien l’évolution d’Hardin ( car au fond c’est lui le héros de cette histoire ). On voit bien comment il se débarrasse de toute la rage accumulée pendant toutes ces années, comment par amour, il décide de s’en sortir. Certes Tessa l’aide beaucoup mais je pars du principe qu’on ne peut pas sauver quelqu’un si cette personne refuse d’être sauvée. La volonté de s’en sortir est la clé. C’est pourquoi je ne comprends pas cette fin, tout est résumé en quelques pages, en mode liste de courses!
L’adaptation cinématographique sortira en avril 2019 et il y a déjà beaucoup de polémiques à ce sujet. Les fans de la première heure redoutent une catastrophe, ils ont peur que l’histoire ne soit pas entièrement respectée et que les scénaristes remanient trop l’œuvre d’Anna Todd.
==> Clique pour retrouver la bande annonce.
Et puis une autre polémique a vu le jour depuis la sortie de la bande annonce, c’est le choix de l’acteur qui joue Hardin Scott. Il n’est pas vraiment à l’image du livre, il semble beaucoup trop jeune, il n’a pas les yeux verts et les cheveux bouclés, il n’a pas assez de tatouages, il n’a pas ses piercings à l’arcade et à la lèvre….bref les critiques font rage et Anna Todd a dû s’expliquer quand au choix d’Hero Fiennes-Tiffin. Au moment des castings, son choix était quasiment arrêté sur une personne en particulier mais lorsqu’Hero s’est présenté, ils étaient unanime pour l’engager. Donc je pense que son jeu d’acteur surplombe tout le reste. Je lui accorde le bénéfice du doute. Je me ferai ma propre opinion lorsque j’aurai vu le film.
Pour conclure, After n’est pas l’œuvre du siècle mais comme toutes les histoires d’amour improbables, elle trouvera son public. Et puis chapeau à l’auteure qui est passé de simple lectrice à écrivain, un rêve que beaucoup aimerait réaliser.
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